INDICATIONS
La sophrologie, un adjuvant thérapeutique dans de nombreuses indications
Elle accompagne le patient dans le parcours thérapeutique bien au-delà de la maladie en proposant des outils favorables à l’acquisition d’un mieux-être. C’est une méthode éprouvée dans de nombreuses indications :
Elle est particulièrement adaptée à certains moments cruciaux dans le trajet thérapeutique du patient notamment quand ce dernier a besoin de s’engager dans un changement pour des raisons de santé- diagnostic de diabète, obésité par exemple- ou ponctuellement quand il a besoin de se préparer à un nouveau type de soins : Régime alimentaire particulier, adaptation pré et post chirurgical… Elle agit en synergie soit pour améliorer l’acceptation et l’efficacité des traitements médicaux nécessaires soit pour renforcer ainsi chez le patient malade sa capacité de prise en charge et améliorer sa qualité de vie.
Indications :
Psychologie et Psychiatrie : Dans les dépressions ou l’anxiété ; dans les troubles du sommeil, cette pratique propose une alternative à la prise régulière de médicaments à action hypnotique. Elle est également efficace dans les pathologies de crise : Spasmophilie, tétanie, HTA, paniques, crises d’angoisse, crises convulsives, phobies, troubles qui ont fait l’objet de plusieurs études. Pour poursuivre la liste des troubles psychiques soulagés par la sophrologie, citons la gestion du stress lors des examens. Segal et coll.2006, »La thérapie cognitive basée sur la pleine conscience pour la dépression », Editions de Boeck
Nutrition : Troubles des comportements alimentaires : Boulimie, obésité.Un déficit du système somesthésique joue un rôle notable dans le développement des troubles de l’alimentation et de l’image du corps. Psychiatres, endocrinologues et nutritionnistes s’accordent à dire que la dimension psychologique et la gestion du stress sont essentielles dans l’appréhension de l’excès de poids. Les études le confirment montrant que les mécanismes de stockage de l’organisme sont liés aux cascades hormonales générées par nos émotions d’une part et que d’autre part notre comportement alimentaire varie selon les périodes de stress. Suivre des séances peut contribuer positivement à la gestion de son poids.
Diabétologie : diabète de type II - car l’adrénaline, le cortisol, hormones secrétées lors de période de stress inhibent l’action de l’insuline et augmente la production du glucose par le foie.
Neurologie : la sophrologie constitue une prise en charge positive notamment pour les migraines de l’enfant et de l’adulte, les céphalées, et les tics diminuant la fréquence, l’intensité et la durée des crises de façon significative.
La supériorité des traitements non médicamenteux a été soulignée dans les recommandations de l’ANAES en février 2003 : « les données de la littérature permettent de conclure à l’efficacité de la relaxation, du rétrocontrôle, des thérapies comportementales et cognitives dans la prévention de la migraine chez l’enfant et l’adolescent, où ces méthodes sont préférables de première intention aux traitements médicamenteux. » Un traitement médicamenteux de fond ne doit intervenir qu’en cas d’échec de ces traitements non pharmacologiques.
Elle agit positivement dans les syndromes post traumatiques, le choc post chirurgical, l’agression, le viol.
Gastro-entérologie : Dans les douleurs du tube digestif, les études sont nombreuses chez les patients présentant un syndrome du colon irritable et les résultats obtenus surprenant chez les enfants comme chez les adultes en font une méthode à préconiser en première intention. La sophrologie donne de très bons résultats dans le traitement des colites, des gastrites chroniques, des ulcères mais aussi de la maladie de Crohn.
Algologie : efficacité avérée contre la douleur notamment dans les cas de fibromyalgie diminuant de 40 à 60 pour cent leur consommation d’antalgiques. Elle a un effet analgésique. Mais aussi les douleurs neuropathiques, inflammatoires, musculo-squelettiques ou spasmodiques ; celle des membres fantômes, des migraines. Cette méthode est ainsi proposée comme un outil de la gestion de la douleur. Le patient devient alors autonome et responsable. Il apprend progressivement à reprendre le contrôle de sa douleur et à ne pas lui donner une place centrale dans son quotidien.
Pneumologie : un excellent complément thérapeutique associé aux traitements médicaux de l’asthme, la bronchite chronique, les dyspnées respiratoires. La place qu’occupe la prise de conscience de la respiration dans la sophrologie en fait un outil puissant pour toutes les affections respiratoires et le stress qu’elles génèrent.
Cardiologie et cardio-vasculaire : Pathologie cardio-respiratoires, arythmie cardiaque, rééducation post hospitalisation des accidents vasculaires cérébraux, hypertension, athérosclérose. Alberny F.2009, « Sophrologie en rééducation des AVC, mémoire. » Castillo-Richmond A.et al., « Effects of stress reduction on carotid artherosclerosis in hypertensive African Amercian » Stroke,2000,31,p.568-573.
Oncologie : Il se pose aussi la question des soins palliatifs. La sophrologie y a trouvé sa place en diminuant les ressentis d’affects négatifs, en évitant la surconsommation médicale et médicamenteuse, visites, examens complémentaires, en en évitant le développement d’attitudes co-morbides, la dépression, la toxicomanie. La prise en charge de l’anxiété permet au patient de mieux accepter son contrat de soins, de prendre de la distance par rapport aux manifestations de sa pathologie. C’est une méthode qui lui offre des solutions quotidiennes.
ORL : Acouphènes, hyperacousie, certaines allergies.
Gynécologie : Préparation à l’accouchement et à la parentalité, dysménorrhées, infertilité féminine non expliquée, FIV.
Dermatologie : Psoriasis, urticaire, eczéma.
Addictologie : Tabac, alcool, drogue, jeux.
Rhumatologie : très bons résultats dans les maladies inflammatoires chroniques de l’appareil locomoteur.
Pédiatrie : Manque de concentration, hyperactivité, affirmation de soi, énurésie, troubles du sommeil, des apprentissages : troubles du langage, de l’écriture. Certains enfants arrivent chez l’orthophoniste avec une image négative d’eux-mêmes, un manque de confiance en eux et sont souvent stressés. « Applications thérapeutiques », 5, Sophrologie et Orthophonie : La recherche d’un juste équilibre. Agnés Mailhebiau-Couzinet.
Une pratique quotidienne engendre un changement positif sur le plan neurophysiologique et psychique.
Au niveau corporel, on constate lors d’une « relaxe » :
Baisse du tonus musculaire. Le système nerveux parasympathique prédomine
Diminution de secrétions d’adrénaline, de noradrénaline, d’hormones corticotropes et de corticoïdes
Une augmentation de la température cutanée et une vasodilatation
La cohérence cardiaque s’équilibre. La fonction respiratoire diminue
Baisse de la tension artérielle
Baisse de l'activité électrodermale : c’est une activité électrique biologique enregistrée à la surface de la peau et reflétant l'activité des glandes de la sudation et du système nerveux autonome
Les défenses immunitaires augmentent de manière significative.
Au niveau psychique :
Une augmentation de l’activité dans le lobe frontal et une diminution, dans les régions pariétales. Indicateurs d’un état de concentration intense et d’une perte d’attention visuospatiale
Une baisse de l’activité corticale avec diminution des pensées parasites et une prédominance des ondes alpha favorables à l’équilibre psychique. Quelquefois apparition d’ondes thêta
Une libération des facultés : mémoire, concentration, analyse, synthèse, créativité
Une prise de recul sur les évènements et sur soi-même
Une meilleure perception de soi
Une sensation de sérénité et de mieux être.
L’état sophroliminal -entre veille et sommeil-, auquel on accède pendant la séance engendre la libération en grande quantité d’endomorphine, sérotonine et dopamine.
L’endorphine est une opiacée naturelle qui agit comme un antalgique. Elle provoque la détente, la relaxation.
La sérotonine est un neurotransmetteur et un neuromodulateur aux effets multiples. Elle est impliquée dans le régulation des fonctions telles que les comportements alimentaires et sexuels, le cycle veille sommeil, la douleur, l’anxiété et le contrôle de l’agressivité. Sa re-capture est utilisée en médecine pour soigner les symptômes liés à la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs et la boulimie.
La dopamine est « le neurotransmetteur du bonheur », une neurohormone. Lorsque nous synthétisons d’importantes quantités de dopamine, nous sommes davantage positifs. De même la réflexion et la mémoire de travail « la mémoire à court terme » se nourrissent de dopamine. C’est une neurohormone qui donne envie de faire, d’expérimenter.
L’état sophroliminal agit également très favorablement sur le système immunitaire, ce qui vaut à la sophrologie une place reconnue auprès des patients immunodéficients.
La prise de conscience de son corps, de ses sensations, la libération des tensions permettent de se réapproprier son schéma corporel, potentialisant par ailleurs les effets de traitements médicamenteux, favorisant le développement de nouvelles attitudes et de nouveaux comportements par rapport à sa problématique de santé.
Les personnes accompagnées évoquent un sentiment positif, de maîtrise, de réussite en lien avec ce qu’elles sont capables de faire au-delà de leur problématique.
Les possibilités de se détendre, de retrouver des sensations corporelles positives, de l’énergie, de mieux gérer sa souffrance mais également par là même de se projeter dans un avenir qui n’est pas uniquement centré sur la douleur, peuvent être considérés comme des indicateurs d’un processus d’autonomie psychique, ayant un effet positif sur un narcissisme fragilisé par la douleur, la maladie, ou un événement douloureux.
La sophrologie peut ainsi concourir à la restauration d’une estime de soi indispensable pour l’équilibre mental et à une revalorisation narcissique par la méthode en elle-même, par l’implication du sujet dans le processus d’apprentissage.
Le sujet est en effet actif; c’est lui qui agit grâce à une méthode que le practicien lui transmet, lui apportant un mieux-être et un plaisir. Le corps peut redevenir un objet de bien être et non plus un objet douloureux.
Cette pratique permet à chacun, souffrant ou non, de mobiliser ses capacités propres, de dynamiser ses ressources, d’optimiser ses qualités d’adaptation en élargissant le cadre de sa conscience ordinaire vers la pleine conscience.
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